L ORIGINE DU SERAMA

 

Certains auteurs pensent que l'origine de cette volaille naine remonte aux années 1600 et au roi Thaï Sri Rama. Mais, en réalité, la création de cette race, même s'il y a un rapport avec Sri Rama, est plus récente. 
Le Serama fut obtenu en Malaisie dans le Kelantan  par un certain Wee Yean Een. Fasciné par l'élevage des volailles depuis sa tendre enfance, il obtient en 1971 la race Kapan, une sorte de Combattant anglais nain moderne de 650 grammes. Il croise alors sa race avec du Nègre-soie (actuellement appelée Poule soie) dans le but d'en obtenir une variété soyeuse ; sans grand succès. Il continue néanmoins sa sélection en éliminant les caractères qu'il ne souhaitait pas conserver, à savoir les tarses emplumés et les 5 doigts. En 1985, Wee Yean Een introduit la Chabo (autrefois appelé Nagasaki en France) dans sa sélection : à sa grande surprise il obtint des sujets de plus petite taille et il poursuivit la sélection dans ce sens. 
En 1988, ses volailles pèsent moins de 500 grammes. Il décide alors de les baptiser Serama, en hommage à Sri Rama, sorte de divinité et personnage mythique des spectacles de marionnettes qu'il aimait aller voir lorsqu'il était enfant et parce qu'il trouvait que sa race possédait la majesté de ce personnage. Il popularise le Serama en essayant de vendre le maximum d'animaux. En 1990, la première exposition de Serama est organisée à Permlis une ville du nord est de la Malaisie. 
Cette race est à présent très populaire en Malaisie comme animal de compagnie parfois bien plus que le chat ou le chien ! Deux timbres à son effigie sont même parus en 2001.

 

 

5000 ANS DE DOMESTICATION

 

Les poules , une histoire d'au moins 5 mille ans !

Des proverbes de nos ancêtres, parlant des poules, existent en masse, par exemple: 
« Laisse seulement faire la poule, tôt ou tard elle picorera « 
"Il ne faut pas croire que le poussin sait plus que la poule »
« De tous les médicaments, le meilleur est la poule »

En fait, le poulet a été depuis des milliers d'années dans l'entourage de l'homme. Son histoire remonte à l'existence sauvage dans la jungle, passant les siècles comme sujet de vénération ,jusqu'à l'élevage industriel d'un animal de haute qualité et performance.
Mais peu importe la manipulation par l'homme: 
Son comportement est resté inchangé, jusqu'à aujourd'hui !

Celle qui vient de la Jungle

La relation entre l'homme et la poule a commencé environ 3000 ans avant JC, quelque part dans la jungle sud-est asiatique. Là bas existait à l'époque, le coq Bankiva ou coq doré, aussi appelé le coq sauvage (Gallus gallus). On le trouve encore la bas aujourd'hui. En plus des trois autres espèces de sauvagine, Il est connu comme l'ancêtre de plus de 150 races de poules actuelles.
L'aire de répartition de l'espèce sauvage « vraie » s'étire du nord-est de l'Inde (où l'espèce pure a a été presque certainement contaminée par hybridation avec des animaux de race domestique) vers l'Est (Chine méridionale) et jusqu'à la Malaisie et l'Indonésie.

Chacune de ces régions abrite une sous-espèce : 

Gallus gallus bankiva - Bali, Java et Sumatra 
Gallus gallus gallus - Cambodge et de Cochinchine (sud du Viêt Nam) 
Gallus gallus jabouillei - Tonkin (nord du Viêt Nam) et sud de la Chine 
Gallus gallus murghi - nord de l'Inde 
Gallus gallus spadiceus - Birmanie, nord du Laos, Thaïlande et Malaisie. 

Après la systématique zoologique, la poule de Bankiva appartient à l'ordre des galliformes, la sous-famille des faisans et des espèces de poulets peigne. 
La ressemblance avec le coq Gaulois n'est pas à nier. 

Comment vivent les poules sauvages?

L'habitat naturel de la poule sauvage est au bord de la forêt , là elles trainent pour chercher leur nourriture pendant la journée et percher pour la nuit sur un arbre. Au lever du soleil et juste avant le coucher du soleil, elle va à la recherche de nourriture. Les poules sauvages de Bankiva pondent deux ou trois fois par an, entre un à douze œufs. Au printemps, les mâles se battent pour leur territoire. Ils vivent avec trois à cinq poules pendant la saison de la reproduction. Une fois la saison de reproduction terminée, les coq et poules Bankiva vivent ensemble dans les grandes collectivités jusqu'à 50 animaux. 
En été et contrairement aux poules domestiques de nos jours, , les coqs changent leur jolie plumage colorée contre une robe plutôt laide.

La poule et l'homme

On pourrait imaginer les premiers pas de la relation homme-poule à peu près comme ça:
Les œufs trouvé dans un nid d'une poule sauvage font un additif complément vraiment bienvenue pour le repas quotidien. La viande a été également goûté et jugé acceptable. 
Les hommes ont bien aimés le plumage brillant et magnifique des coqs et en observant les combats entre deux adversaires pour la défense du territoire, ils ont admiré le courage et la force des coqs.
C'est là ou l'homme a commencé d'apprivoiser les volatiles sauvages pour s'en mêler de modifier la nature à leur goût. Pour mieux profiter, voir renforcer soit de la viande, la ponte des oeufs ou le plumage et même du courage de l'un ou autre sujet, les croisements volontaires dit l'élevage des poules a vu le jour. 
C'est comme ça une longue tradition agricole commença, une tradition qui se poursuit aujourd'hui et qui se prononce et fait naître les différentes caractéristiques raciales. Hier comme aujourd'hui, sont à la base, les gouts et les couleurs.
la beauté, le courage, la bonne viande et la ponte d'œufs.
 
La mondialisation de la poule

La poule domestique arrive petit à petit à travers la Chine et l'Égypte en Europe. C'est chez les Romains ou les poules trouvent la meilleure appréciation. La première vocation des poules à cette époque était le sacrifice rituel, soit pour vénérer leurs dieux, soit pour montrer l'admiration et respect envers des nobles pendant des enterrements. Mais en même temps, les Romains commencent à savourer de plus en plus la viande et les œufs des animaux. 
Par contre ils ont continue de sacrifier les coqs, qui était le symbole de fierté et force, au dédicace de Mars, leur dieu de guerre. 
Au Moyen Age, l'élevage des poulets était largement répandue. A cette époque, des parcs magnifiques ou les jardins de luxe, la poule servait même comme ornement rare et exotique pour embellir les paysages.  

ORIGINE DE LA DOMESTICATION

 

D'après l'examen de sites néolithiques découverts notamment en Chine et dans la vallée de l'Indus (datés respectivement de 5 000 et 3 200 ans avant notre ère), la poule (Gallus gallus domesticus) a été domestiquée dans plusieurs régions d'Asie du Sud-est il y a 8 000 ans environ. Plusieurs espèces sauvages en sont à l'origine, dont la principale est le coq Bankiva (Gallus gallus), actuellement répandue de l'Inde au Sud de la Chine. Une collaboration internationale coordonnée par l'équipe de Leif Andersson, à l'Université d'Uppsala, en Suède, et à laquelle ont participé Bertrand Bed'hom et Michèle Tixier-Boichard, de l'INRA de Jouy-en-Josas, a découvert l'un des mécanismes génétiques impliqués dans cette domestication.
Le génome de l'ancêtre sauvage principal, le coq Bankiva, a été séquencé en 2004. À des fins de comparaison, les chercheurs l'ont reséquencé ainsi que le génome de quatre races de poules sélectionnées pour la ponte, et celui de quatre races dites « de chair » sélectionnées pour la production de viande, ces deux types de races étant très différents. Contrairement à leur parent sauvage, les races domestiques peuvent pondre toute l'année, et produisent de plus gros œufs ; les poules sont en outre de plus grande taille à l'âge adulte.
Des méthodes de génomique permettent de repérer des signatures de sélection, c'est-à-dire des zones du génome où une forme d'un gène (allèle) est, de façon significative, plus fréquemment présente chez les races domestiques que chez le coq sauvage – ce qui signifie qu'elle a été retenue par la sélection au fil des générations. La comparaison statistique des séquences a montré que plusieurs sites du génome présentent une forte signature de sélection.
En particulier, une mutation absente du génome du coq Bankiva est présente dans le génome des huit races domestiques (on a vérifié ensuite que de nombreuses autres races la présentent également). Elle concerne le récepteur (THSR) de l'hormone thyréostimuline (TSH). Celle-ci, en se liant à son récepteur, stimule la libération de la thyroxine (T4) qui est ensuite convertie en tri-iodothyronine (T3). Ces deux hormones thyroïdiennes régulent le métabolisme. D'après des résultats obtenus par ailleurs chez la caille, il semble que l’expression du gène TSH soit directement impliquée dans la régulation de la reproduction par l'alternance jour-nuit (photopériode). Une modification du récepteur THSR pourrait donc perturber ce contrôle saisonnier de la reproduction propre aux populations sauvages, mais on n'en connaît pas encore le mécanisme exact.
Les historiens estiment que le coq Bankiva a été domestiqué au moins autant pour son caractère distractif (les combats de coqs), que pour ses qualités alimentaires. Néanmoins, on peut concevoir le scénario suivant. Imaginons que certaines poules sauvages aient montré une prédisposition à pondre au-delà de la période de reproduction habituelle en raison d'une mutation naturelle. En croisant de tels individus avec d'autres, et en ne retenant à chaque génération que les poules ayant cette faculté, les éleveurs ont pu amener la mutation en jeu à s'établir dans le génome d'une majorité de descendants. Elle aurait alors contribué à créer de nouvelles races domestiques, capables de pondre une grande partie de l'année. Il semble que la mutation du récepteur de la TSH ait joué ce rôle, mais cela reste à confirmer.

 

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